L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a désigné le talc comme probablement cancérogène. Une étude récente met en lumière ses risques. Présent dans de nombreux foyers, le talc est souvent utilisé pour apaiser les irritations ou lors du changement des couches des bébés.
Malgré ses avantages, le talc présente des dangers notables, selon une étude parue le 5 juillet dans The Lancet Oncology, conduite par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC).
Risque accru de cancer des ovaires
Les chercheurs ont classé le talc, un minéral naturel extrait mondialement, comme “probablement cancérogène” pour les humains. Cette classification s’appuie sur des preuves limitées de cancer des ovaires chez les humains et des preuves suffisantes de cancers chez les animaux de laboratoire.
Dangers des poudres de talc
Les experts expliquent que l’exposition au talc survient principalement dans les environnements professionnels, tels que l’extraction, le broyage ou le traitement du talc, ainsi que dans la fabrication de produits contenant ce minéral. Pour le public, le risque vient surtout des cosmétiques et des poudres corporelles.
Précautions et incertitudes
Malgré certains biais possibles dans les études, les experts indiquent que la contamination du talc par l’amiante ne pouvait être entièrement exclue, même si l’évaluation portait sur du talc pur.
Controverses et risques cancérogènes
En juin, Johnson & Johnson a conclu un accord avec 42 États américains concernant des allégations de cancers liés au talc. Une méta-analyse de 2020 portant sur 250 000 femmes aux États-Unis n’avait pas établi de lien statistiquement significatif entre l’utilisation de talc sur les parties génitales et le cancer des ovaires.
Dans les années 1970, des inquiétudes avaient émergé sur la contamination du talc par l’amiante. Des études ultérieures avaient indiqué un risque accru de cancer des ovaires chez les utilisatrices de talc.
L’acrylonitrile également mis en cause
L’OMS a également classé l’acrylonitrile comme cancérogène. Principalement utilisé dans la production de polymères pour les textiles, les plastiques et les pièces automobiles, ce composé est associé à des preuves suffisantes de cancer du poumon et à des preuves limitées de cancer de la vessie chez l’homme. L’acrylonitrile est aussi présent dans la fumée de cigarette et la pollution de l’air.
Source: OMS