L’épidémie de rougeole au Maroc connaît une forte résurgence, touchant plusieurs villes, en particulier les enfants. Face à cette situation, une vaste campagne de sensibilisation a été lancée dans les écoles, et les autorités sanitaires ont intensifié leurs efforts pour freiner la propagation du virus. Selon les dernières données, 25 000 personnes ont été infectées, entraînant 120 décès. De plus en plus de parents se rendent désormais dans les centres de santé pour vacciner leurs enfants.
L’urgence sanitaire a renforcé la prise de conscience des familles quant à l’importance de la vaccination. Après la crise du Covid, qui avait suscité des doutes sur l’efficacité des vaccins, certains parents étaient hésitants à faire vacciner leurs enfants contre la rougeole et d’autres maladies infectieuses.
Ces derniers jours, de nombreux parents ont afflué vers les centres de santé pour faire vacciner leurs enfants, certains optant même pour une seconde dose, conformément aux recommandations des spécialistes en pédiatrie et médecine infantile. Ces experts rappellent que le vaccin contre la rougeole est utilisé au Maroc depuis plus de 40 ans sans problème majeur de santé publique.
Les associations médicales soulignent que la majorité des 120 décès enregistrés concernent des personnes non vaccinées, tandis que seulement 2 % des victimes en avaient reçu une seule dose.
Le vaccin contre la rougeole doit être administré en deux doses, conformément au programme national de vaccination : la première à 9 mois et la seconde à 18 mois. Cette stratégie a considérablement réduit la propagation du virus et permis au ministère de la Santé de préparer une demande de certification auprès de l’OMS pour l’élimination prochaine de la maladie.
Cependant, la récente recrudescence de la rougeole s’explique en grande partie par la baisse du taux de couverture vaccinale, selon les professionnels de santé.
De nombreux enfants n’ayant pas reçu leurs vaccins à la naissance, l’augmentation des cas a incité de nombreux parents à revoir les carnets de vaccination de leurs enfants et à régulariser leur situation pour éviter les complications en cas d’infection.
Dans ce cadre, des campagnes de sensibilisation ont été menées pour inciter les familles à vérifier que leurs enfants ont bien reçu leurs doses de vaccin. Une attention particulière est accordée aux nouveaux parents afin de renforcer leur compréhension des enjeux liés à la vaccination.
Face à l’ampleur du problème, le ministère de l’Éducation nationale a instauré des mesures spécifiques pour surveiller et compléter la vaccination en milieu scolaire. Cela inclut des actions ciblées envers les parents refusant de vacciner leurs enfants, ainsi que la fermeture d’établissements identifiés comme foyers de contamination.
Il est crucial de rappeler que la rougeole représente un risque collectif. Un enfant non vacciné constitue un vecteur de transmission pouvant maintenir l’épidémie active. Avec un taux de reproduction (R0) variant entre 18 et 20, une personne infectée peut contaminer jusqu’à 20 individus de son entourage.
La transmission se fait principalement par voie aérienne, à travers les gouttelettes projetées lors de la toux ou des éternuements, ou par contact direct avec les sécrétions des personnes infectées. Le virus peut survivre jusqu’à deux heures dans l’air ou sur les surfaces, expliquant ainsi sa forte contagiosité.
Source:
fr.hespress.com
